Interview de Cécile SAVELLI à l’occasion de la sortie de l'ouvrage La vie aux éditions L'Arrimeuse. Il a bénéficié de l’aide à la création et à l’édition du Département des Bouches-du-Rhône 2020.
 

Bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône (BD13) : Cécile Savelli, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Cécile Savelli (CS) : Je suis une artiste peintre, je vis à Marseille depuis 15 ans. J’ai fait des études à l’école des beaux arts d’Avignon. Puis j’ai passé une diplôme professionnel pour travailler en bibliothèque (CAFB),  je me suis aussi  formée à l’enseignement du Yoga.(IFY) . J’ai exercé différents métiers avant de me consacrer totalement à la peinture. J’ai des enfants et des petits enfants. 
 

BD13 : Comment votre passion artistique est-elle née ?
CS : J’ai toujours été intéressée par les œuvres d’art et comment on les fabrique. Enfant, je passais du temps à regarder les livres sur la peinture dans la bibliothèque familiale, et j’aimais bien les visites aux musées.

BD13 : Quelles sont vos inspirations, références ?
CS : C’est le quotidien, le vécu qui m’inspirent. Je suis traversée par ce qui m’entoure le proche et le lointain. Ça peut passer par des choses vues sur mon trajet vers l’atelier, des histoires entendues à la radio, La couleur ou le motif d’un tissu… Mes références sont multiples , du système de narrations des primitifs italiens à Matisse, Morandi Brice Marden, pour ne citer que les noms en M.

BD13 :  Comment définiriez-vous votre art, Votre style ?
CS : C’est un art du sensible attentif aux couleurs et aux gestes.
 

BD13 :  Si vous étiez une œuvre d'art, vous seriez ?
CS : Il y en a trop, aujourd’hui je dirais une œuvre de Sasseta au Louvre.

BD13 :  Si vous étiez un lieu, vous seriez ? 
CS : L’espace du tableau vierge parce que tout y est possible.

BD13 :  Si vous étiez un livre, vous seriez ?
CS : Une bibliothèque parce que les bibliothèques contiennent le monde entier.

BD13 :  Qu’est-ce qui a motivé la réalisation de cet ouvrage ? Pourquoi avoir choisi ce thème ?
CS : C’est la première édition monographique sur mon travail, une étape importante. Il fallait faire le tour d’une quinzaine d’années de travail, s’en emparer, trouver le déroulé, le fil de l’histoire. Et le dialogue entamé depuis quelques années avec Michel Nuridsany, l’auteur de ce texte éclairant dans le livre.

BD13 :  Choisissez une page de votre ouvrage et commentez-là
CS : C’est un des quatre «autoportrait aux robes», un tableau de 146 x 114 cm, peint avec des pigments et liant acrylique sur toile avec des impressions linogravées reprise en peintures et du fusain. Je les ai peint après un voyage à Constantine en Algérie. C’ est une interrogation sur les origines ou bien l’identité. Est ce que si je change de robe, je change d’identité ? Mais aussi c’est le plaisir des équations colorées, des transparences qui font la couleur et des passages d’un motif à l’autre. Et moi au milieu qui fait tapisserie !!!

BD13 :  Quel message, émotion souhaitez-vous transmettre au travers de vos œuvres ?
CS : Il n’y a pas de message. En peignant ou en dessinant ou en gravant, je cherche un chemin, une sortie à ce qui est entrain de se faire. Le résultat est la peinture, le dessin ou la gravure. Il contient beaucoup de choses, mais elles m’échappent. Je suis toujours surprise quand le regardeur s’en emparent.

BD13 :  Quels sont vos projets ? Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
CS : En ce moment,  c’est l’hivers je travaille chez moi. Je fais de la gravure sur métal avec l’atelier Altiplano à Marseille et du tissage en revisitant mon travail. J ai aussi des rêves de peintures  en pensant aux beaux jours, quand l’atelier sera moins froid !

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